Gardian
A cheval ô gardian de Camargue
Serre fort ton trident sous ton bras
Le ciel est bleu le soleil blanc sur la dune
Le vent est froid froid froid
Et la mort plane sur le delta
Un taureau s’est enfui dans la draille
Selle vite ton étalon blanc
Piste-le à ses pas sur le sable
Mais n’oublie pas les yeux noirs d’Almira
Le taureau est là dans la roubine
L’eau boueuse éclabousse son flanc
Ton cheval est recouvert d’écume
Attention son pas est trébuchant
Foudre noir terrible Minotaure
Ses deux cornes ont frappé sans rien voir
Ton cheval s’est cabré puis s’écroule
Un sang noir coule sur son poitrail
Il hennit tremble et puis te regarde
N’oublie pas qu’il est tombé pour toi
Le ciel est bleu le soleil blanc sur la dune
Le vent est froid froid froid
Et la mort plane sur le delta
L’Univers
Dans l’Univers immense
Montrez-moi la lumière
D’une étoile qui danse
D’une vie qui s’éclaire
Moi je n’ai jamais vu
S’exaucer mes prières
Et je n’ai jamais cru
Aux Dieux nés de la Terre
Et je n’ai jamais su
Pardonner à mes frères
Et je n’ai jamais pu
Oublier tous mes pères
Moi je n’ai jamais bu au sein chaud de ma mère
Je ne me souviens plus du ventre de ma mère
Venu de nulle part
Allant je ne sais où
Je suis venu trop tard
Dans un monde de fous
J’ai vu tant de souffrances
Et j’ai vu tant de haines
J’ai vu tant de misères
Tant de désespérances
Qu’il faudra bien un jour
Que les lois de la vie
Permettent enfin l’espoir
Permettent enfin l’Amour
Vivre dans l’infini
Sans peines et sans souffrances
Etre ce que je suis
Etre ce que je pense
Je quitterai la Terre
Je rejoindrai un jour
Cet être de lumière
Avec toi mon amour
Dans l’Univers immense
Montrez-moi la lumière
D’une étoile qui danse
D’une vie qui s’éclaire