écrits et dits par Philippe Jean Coulomb
8 Titres
Dans le silence de la nuit
Dans le silence de la nuit
J’entends ton cœur qui crie mon amour
J’entends ton cœur qui crie
Et le mien crie aussi mon amour
J’entends ton cœur qui souffre
Et le mien souffre aussi mon amie
Depuis longtemps tu sais on a vécu ainsi mon amour
Depuis longtemps tu sais on a vécu ainsi mon amie
Dans le silence de la nuit
Tu as pleuré mon amour
J’entends pleurer ton cœur
Et le mien pleure aussi mon amour
Comme un souffle de vie
Nous a toujours unis mon amie
Depuis longtemps tu sais on a vécu ainsi mon amour
Depuis longtemps tu sais on a vécu ainsi mon amie
Dans le silence de la nuit
J’entends ton cœur qui prie mon amour
J’entends ton cœur qui prie
Et le mien prie aussi mon amour
J’entends des mots qui tremblent
Et je murmure aussi mon amie
Depuis longtemps tu sais je t’aime aussi mon amour
Depuis longtemps tu sais je t’aime aussi mon amie
Dans le silence d’une nuit ou bien d’une aube mon amour
Nous marcherons tout droit et sans trembler mon amour
Bien au-delà du monde au-delà de la vie mon amie
Depuis longtemps tu sais on l’a voulu ainsi mon amour
Depuis longtemps tu sais on l’a voulu ainsi mon amie
Qu’on me laisse rêver
Qu’on me laisse rêver qu’on me laisse tranquille
Au milieu des clameurs des insectes avides
Je ne veux plus jamais retourner à la ville
Comme un cheval forcé qu’on tire par la bride
Tout seul et sans témoin j’irai dans la prairie
Ecouter tout mon soûl le chant des courtilières
Toujours renouvelé comme une litanie
Comme un archer qui vibre au tréfonds de la terre
Je ne demande rien que le cricri ailé
Que la locuste verte et le phasme danseur
L’ampuse qui s’arrête un instant pour prier
Et tous ces papillons qui valsent en couleur
Je ne demande rien que l’étroite charrette
Et la rosse attelée et le foin entassé
Cette odeur parfumée de lavandin coupé
Ce chemin cahotant qui va vers la Salette
Je ne demande rien que ce troupeau sauvage
Le lait de mes brebis ce fromage de brousse
Et les yeux mordorés de cette chèvre rousse
Pendue aux rochers blancs venue du fond des âges
Je ne demande rien au nom de tous mes pères
Que l’angélus le soir le pain et le froment
Que ce tout petit vieux au pas de sa chaumière
Que l’araire qui peine au milieu du chiendent
Que la pétugue huppée sur le tas de fumier
Que l’alouette grise au rire clocheté
Que ce vol de chachas dans les micocouliers
Que l’aurore emperlée de gouttes de rosée
Que la table dressée où gouttent les faisselles
Une cruche de grés où perle le vin frais
Un gros morceau de lard au fond de l’écuelle
Ou bien la ratatouille et la soupe de lait
Je ne demande rien en ces jours de misère
Que le retour aux sources et le renoncement
A tous ces artifices à toutes ces chimères
A tous ces lendemains de désenchantement
Qu’on me laisse rêver qu’on me laisse à ma terre
Au milieu des clameurs des insectes avides
Je ne veux plus jamais retourner à la guerre
Comme un cheval forcé qu’on tire par la bride