Ulcérés par l’exploitation irrationnelle et sans vergogne de leurs richesses par l’ancien régime, les Sibériens furent les premiers écologistes en Russie. « Restaurer et sauver ce qui peut l’être » fut le mot d’ordre qui permettait de s’engager dans un futur déjà menacé par des investisseurs japonais et américains irrésistiblement attirés par des paysages époustouflants formant un écrin de verdure autour de majestueux volcans pyramidaux coiffés de neiges éternelles. Une délégation russe se rendit en France, du 5 au 27 octobre 1993, pour étudier le fonctionnement de nos Parcs et Réserves Naturelles.
Suite à cette visite une délégation française comprenant des représentants du Parc National des Écrins, du Parc Naturel Régional du Lubéron et de la Station Biologique de la Tour du Valat se rendit dans la province du Kamtchatka du 20 août au 4 septembre 1994, afin, à leur demande, d’envisager le mode de protection d’une vallée, sise au milieu de volcans, la vallée de Nalytchevo ou « Vallée aux ours », des agressions réitérées en matière de surpêche (saumon), de chasse (en 4 ans la population des ours est passée de 12 000 à 6 000), de tourisme non contrôlé (apparition de motos de cross) et d’exploitations abusives des richesses naturelles (bois, or…), la structure du Parc du Lubéron parut leur convenir car elle permet de conjuguer la protection de l’environnement avec un développement économique encadré.