Osiris est certainement le dieu qui a connu la plus grande popularité. Pourtant, il est apparu relativement tard. En effet, ce n’est qu’au milieu de la Vème dynastie (environ 2400 av. J.-C.) qu’il commence à se répandre dans toute l’Égypte en s’imposant dans les formules gravées sur les monuments funéraires.
Il appartient à la quatrième génération de l’Ennéade, les neuf dieux primordiaux égyptiens. À sa tête, le dieu créateur Atoum, qui rompt sa solitude en tirant de sa propre substance le premier couple, Shou et Tefnout, lequel en produit un second, Geb (la Terre) et Nout (le Ciel). De leur union naissent quatre enfants : deux frères, Osiris et Seth, et deux sœurs, Isis et Nephthys.
Bon roi protecteur de la végétation et découvreur des céréales nourricières, il est jalousé par son frère Seth. Une jalousie dévorante, qui va pousser celui-ci au meurtre pour prendre la place de celui-là.
De fait, il abat Osiris sur la rive de Nédit (ou de Gehesty), dépèce son cadavre et en jette les morceaux au fleuve.
Isis, sœur et épouse aimante d’Osiris, ne se résigne pas à la perte d’un être chéri. Au terme d’une quête acharnée, elle parvient à collecter les restes de son époux et à les rassembler pour recomposer le corps.
Selon une tradition, seul le phallus aurait été dévoré par un oxyrhynque, une variété de brochet. Pourtant, Isis parvient à revivifier assez son époux martyrisé pour s’unir à lui et concevoir un fils, Horus. En se cachant dans les marais, elle réussit à soustraire le jeune enfant à la haine meurtrière de Seth, qui a pressenti en lui un danger. Non sans raison : Horus, devenu un jeune homme plein de vigueur, châtie l’assassin de son père et en prend la succession.
Symbole de la fidélité et du dévouement, Isis sera la déesse la plus vénérée, y compris par les impératrices de Rome !
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