Tout le système de sélection de l’Enseignement, du primaire au supérieur, se fait par les mathématiques. Seuls, les forts en maths, capables de suivre les « prépas » Maths Sup et Maths Spé, ont la possibilité de présenter les concours aux Grandes Ecoles et, en cas de réussite, de prétendre accéder aux plus hautes fonctions de l’Etat ou de la Société. Cette sélection, basée sur l’intelligence (mais quelle est la définition de l’intelligence ?), ne cesse d’alimenter une aristocratie intellectuelle peu nombreuse qui est en marge de la dite société. Les premiers de la classe, souvent des forts en Math, sont la plupart du temps regardés avec méfiance par les autres élèves, voire mis à l’écart. Il y a donc une prise de conscience précoce de l’existence « d’une différence » souvent considérée comme injuste. Il est pourtant important de remarquer que, fort heureusement, les nuls en Maths peuvent réussir remarquablement leur insertion professionnelle et leur vie.
En fait, cette différence existe bel et bien et, parmi les forts en Maths, il y a les bons et…les génies et là, la différence peut être galactique…
Leur impact sur l’évolution des connaissances de l’Univers, comme Newton, Einstein ou Bohm par exemple (Relativité, Mécanique quantique…), a amené l’humanité à créer des distinctions honorifiques qui consacrent leurs découvertes en gravant leurs noms sur le marbre du panthéon scientifique.
Ainsi fut créé le prix Nobel qui consacra des noms prestigieux de la physique, de la chimie, de la biologie…mais pas des mathématiques. Sachant pourtant que ces disciplines là, et en particulier la physique théorique, ne peuvent pas conclure des recherches de haut niveau sans l’outil mathématique.
Deux distinctions furent alors créées : la médaille Fields en 1936 réservée aux moins de 40 ans (car le génie mathématique est par définition précoce) et le prix Abel en 2001, qui, lui, consacre l’ensemble d’une carrière de chercheur.
Paradoxalement, la France, avec les Etats-Unis d’Amérique, possède les meilleurs mathématiciens au monde, mais propose un enseignement qui donne des résultats catastrophiquement médiocres…
Autre surprise : une seule femme (en 2014) a obtenu, à ce jour, la prestigieuse récompense sur les 60 médailles Fields et 24 prix Abel attribués !!!